Cette fois, c'est sûr. L'Allemagne est de retour. Mercredi soir, la NationalMannschaft s'est hissée en finale du Championnat d'Europe des Nations en venant à bout d'une étonnante et méritante équipe turque (3-2). Les coéquipiers de Michael Ballack, un ton en-dessous de la formation dirigée par Fatih Terim, l'ont emporté après avoir été menés 1-0 et en inscrivant le but de la victoire à la toute dernière minute, sur une montée "lizarazesque" de Philipp Lahm. Le froid réalisme et le moral allemand ont fait la différence. Comme au bon vieux temps.
Nous n'avons pas bien joué, a reconnu Lahm. Les Turcs nous ont mis sous pression d'entrée et nous avons mal débuté. Après le premier but turc, nous avons heureusement égalisé dans la foulée. Le deuxième but que nous prenons, j'en suis responsable. Mais j'ai déjà oublié car nous avons gagné et nous atteignons la finale, contrairement au Mondial 2006." Ce Mondial que l'Allemagne organisait sur ses terres et qui s'était terminé juste avant Berlin. Les hommes de Jürgen Klinsmann avaient alors été battus par des Italiens qui leur étaient supérieurs (0-2, ap). Supérieurs car plus expérimentés.
Pour couronner le tout, les Allemands ont retrouvé leur réalisme maison et le petit soupçon de réussite dont l'implacable NationalMannschaft des décennies passées avait souvent profité. Portugais et Turcs ne diront pas le contraire. "La victoire est un peu chanceuse car cette équipe turque a bien joué le coup, a reconnu le manager de l'équipe d'Allemagne, Oliver Bierhoff. Ils ont été très malins. Très physiques, aussi. C'est la qualité individuelle de nos joueurs qui a fait la différence au final. Nous disposons d'un très bon groupe qui a beaucoup d'ambition." Et qui va peut-être se voir récompensé d'un septième titre majeur, douze ans après le dernier (ndlr : l'Allemagne a remporté trois Coupes du monde et trois Championnats d'Europe). Eurosport.